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Le Beaujolais nouveau c’est pour bientôt

Beaujolais nouveau

Les Beaujolais nouveaux, on en entend tous parler à l’approche de l’automne mais d’où viennent-ils ? Emplit de légendes et de préjugés, les Beaujolais nouveaux sont parfois prisés et parfois détestés. Il est encore aujourd’hui l’un des vins français les plus vendus à l’étranger mais nul n’est prophète en son pays. Afin de tenter de percer leurs mystères et de démêler le vrai du faux, j’ai décidé d’interviewer un professionnel de la boisson qui saura apporter des réponses à nos questions.

Jérémie Pellerin Président Fondateur de l’Œnothèque va répondre à quelques questions et nous allons nous appuyer sur des articles traitant de ce sujet pour en apprendre plus sur la région viticole la plus proche de Lyon.

Le Beaujolais, où est-ce ?

C’est la plus locale des appellations de la région, le Beaujolais est situé au nord de Lyon. Elle s’étend dans le nord du département du Rhône, dans le sud de la Saône-et-Loire et dans le nord-est de la Loire

Quels sont les vins du Beaujolais ?

Il y a 12 appellations dont 10 crûs. Les crûs : Chiroubles, Brouilly, Juliénas, Morgon, Chénas, Fleurie, Moulin à Vent, Régnié, St Amour, Côtes de Brouilly.

Beaujolais et Beaujolais Villages sont des appellations.

Quels sont les terroirs du Beaujolais ?

Les sols de cette région sont à dominante argilo calcaire au sud et granitiques au nord.

Quels sont les cépages présents en Beaujolais ?

Le Gamay noir à jus blanc pour les rouges et Chardonnay pour les blancs.

Quels sont les typicités de ces cépages  ?

Ils procurent des vins qui porteront sur le fruit et leurs confèrent une très bonne buvabilité. Ils ont des tanins ronds et soyeux, ils sont ce qu’on appelle des vins « faciles à boire » plaisants rapidement et sont parfaits pour un moment convivial.

D’où vient cette tradition des Beaujolais nouveaux ?

L’histoire du Beaujolais nouveau débute le 11 mars 1951, avec l’évolution des règlements sur la vente des vins de cette année. En effet l’arrêté paru dans le journal officiel ce jour-là précise que : “les producteurs n’étaient autorisés à faire sortir de leurs chais les vins de la récolte 1951 bénéficiant de l’appellation d’origine contrôlée qu’à dater du 15 décembre 1951″.

Mais les vignerons du Beaujolais s’insurgent contre cette publication, ainsi en 1951, l’Union viticole du Beaujolais demande la possibilité de vendre ses vins « en primeur », avant la date du 15 décembre. Demande acceptée le 13 novembre 1951, avec la parution d’une note administrative précisant les conditions « dans lesquelles certains vins à appellation contrôlée peuvent être commercialisés dès maintenant sans attendre le déblocage général du 15 décembre prochain »

Pendant les quinze années suivantes, la date fut variable, et ce n’est qu’à partir de 1967 qu’elle fut fixée au 15 novembre jusqu’en 1985, année lors de laquelle elle fut fixée au troisième jeudi de novembre, d’une part pour des raisons de calendrier, car il tombait trop près du jour férié du 11 novembre (anniversaire de l’armistice de 1918), d’autre part pour des raisons pratiques, car il arrivait que cela tombe un week-end.

Quels sont les marqueurs d’un bon Beaujolais nouveau ?

Si possible pas chaptalisé (sans ajout de sucre pour aider à la fermentation et combler au manque de maturité), malgré le fait qu’il soit nouveau il faut qu’il ait bien fini ses fermentations.

D’une façon générale, les beaujolais nouveaux ont une robe rouge vif, limpide et brillante, rubis avec des reflets violets, un nez fruité le plus souvent avec une bouche gouleyante , peu tannique et acidulée.

Comment se fabrique le Beaujolais nouveau ?

Chaque vigneron à sa propre recette et sa méthode. Le but étant que la fermentation soit bien finie et qu’il ait les caractéristiques qu’il souhaite lui donner. Il va jouer en fonction de sa matière première la durée et la méthode de macération. Il fera le choix de déclencher une fermentation alcoolique ou en laissant les levures indigènes. Le Beaujolais nouveau est obligatoirement produit à partir de Gamay Noir à jus blanc (100%) uniquement.

Pourquoi le goût de banane mûre ?

Le soi-disant goût de banane qui est resté dans les mémoires n’est pas issu d’arômes de banane ajoutés dans le vin, C’est la vinification qui va déterminer cela, les températures, les levures, les durées de fermentation. Les arômes sont le résultat des choix du vigneron et des caractéristiques météorologiques imposées par le millésime

Pourquoi a-t-il mauvaise réputation en France et son avenir ?

Le vin était un produit convivial, une boisson de tous les jours en France mais l’évolution de la consommation du vin en France et la « premiumisation » du marché à rendu « has-been » la star du vin des copains : le Beaujolais. Laissant sa place à la bière à priori plus facile d’accès.

On assiste aujourd’hui à un regain d’intérêt des clients finaux pour des vins gouleyants et faciles à boire. Un besoin de revenir à une simplicité de consommation, les vins sont produits pour être bus et de moins en moins gardés. Le Beaujolais correspond parfaitement à cet esprit ! De plus avec le retour à une consommation plus locale et responsable, le circuit court ayant le vent en poupe, ce vin n’est-il pas le mieux placé pour remplir ce rôle en région Lyonnaise ?

Pourquoi faut-il préserver cette tradition en CHR ?

A contrario de la bière (sponsors et évènements sportifs hebdomadaires, Oktoberfest, brassins de saisons etc… nous traiterons ce sujet dans un autre article), le vin ne dispose pas de tant d’occasions que cela pour animer un point de vente de CHR. Le vin est un produit typique de notre terroir, il est un emblème de la France, il reste encore l’alcool le plus consommé dans l’hexagone ! Ce type de moments festifs, fugaces, représentant le terroir d’une région et ses viticulteurs sont trop rare pour ne pas en profiter pour le mettre en avant sur nos tables. Il rythme la vie agricole, symbole de notre patrimoine Français et est une excellente occasion pour fêter la fin des vendanges, célébrer notre savoir faire et préserver la convivialité rurale même en centre-ville.

Comment animer son Beaujolais nouveau dans un CHR ?

Tout d’abord, déguster le produit en avant-première avec vos équipes pour bien le connaitre, bien le décrire et bien le vendre. Formez vos équipes à ce jour spécial, organisez un évènement dédié, faites-en une fête. Vos clients viennent passer un moment privilégié dans votre restaurant/bar, proposez-lui un moment unique. Jouer la carte jusqu’au bout pour un esprit guinguette, mettez en valeur le produit via un prix attractif, convier vos fidèles clients pour une dégustation. Le faire goûter au client gratuitement le jeudi de l’ouverture avec quelques centilitres, le client en prendra une bouteille s’il lui plait ! Le proposer dans plusieurs contenant, au verre, au pot lyonnais à la bouteille. Faire une planche avec de la charcuterie, créer un menu régional spécifique toute la journée.

Demander au vigneron d’apposer une gommette « nouveau » pour le vendre après si vous avez peur qu’il vous en reste en stock et le vendre jusqu’au noël (insérer la photo de la bouteille Vermorel).

N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel de la boisson

Si vous voulez connaitre encore mieux votre région, Jérémie vous enjoint à visiter le Mont Brouilly qui dispose d’un panorama représentant les différents sols et roches de la région. Car pour comprendre un vin il faut d’abord connaître le sol sur lequel il pousse !

L’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

Bonnes ventes,

Benjamin Aupetit

Rédacteur web pour OAFormation

benjamin@dbs-boissons.com

Sources :

https://www.lepetitballon.com/blog/la-veritable-histoire-du-beaujolais-nouveau.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Beaujolais_nouveau

https://www.alcool-info-service.fr/alcool/consommation-alcool-france/alcool-francais#.Xb_8ltXjI2w

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