L’industrie de l’hôtellerie et de la restauration emploie souvent un nombre significatif de travailleurs étrangers, en particulier dans les pays qui dépendent du tourisme et qui attirent de nombreux visiteurs. Les travailleurs étrangers peuvent occuper divers postes dans ce secteur, notamment des postes de cuisiniers, serveurs, barmans, réceptionnistes, personnel de ménage et bien d’autres.
Le recrutement de travailleurs étrangers peut être motivé par plusieurs facteurs, notamment :
– La saisonnalité, dans certaines régions touristiques, la demande de main-d’œuvre saisonnière augmente considérablement pendant la haute saison.
– Le besoin de compétences spécifiques : certains restaurants et établissements hôteliers cherchent à embaucher des chefs ou des spécialistes de la cuisine étrangère pour offrir une expérience culinaire authentique à leurs clients.
– Le bilinguisme ou multilinguisme : dans les établissements fréquentés par des touristes internationaux, la connaissance de langues étrangères est souvent un atout.
Les travailleurs étrangers peuvent fournir des services en plusieurs langues, améliorant ainsi l’expérience client.
Il apparaît donc que dans certaines régions fortement touristiques, la main-d’œuvre étrangère peut jouer un rôle crucial pour assurer le bon fonctionnement
des établissements, tandis que dans d’autres régions la dépendance à l’égard de travailleurs étrangers peut être moins marquée.
Recruter des salariés étrangers peut présenter plusieurs avantages.
Ils peuvent apporter un ensemble diversifié de compétences, d’expériences et de perspectives à l’entreprise, ce qui peut favoriser l’innovation et la créativité.
Leur expérience dans d’autres pays peut également leur donner une compréhension approfondie des marchés internationaux, ce qui peut être bénéfique pour les entreprises tournées vers l’exportation ou le tourisme, comme mentionné précédemment.
Ils peuvent également avoir une compréhension approfondie des cultures étrangères, ce qui peut faciliter les interactions.
D’autres facteurs importants entrent en jeu sur le marché du travail, puisque dans certains secteurs ou régions, il peut y avoir une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Recruter des salariés étrangers peut aider à combler ces lacunes, en pensant aux métiers dits en tension, par exemple. La flexibilité est également de mise, ces travailleurs peuvent être disposés à occuper des postes temporaires ou saisonniers, ce qui peut aider
les entreprises à faire face aux fluctuations de la demande sans avoir à embaucher du personnel permanent supplémentaire. Enfin, en ayant accès à un « pool » de talents diversifié et compétent, un établissement peut renforcer sa position et sa capacité à rivaliser avec d’autres, que ce soit sur le plan local ou international.
Il est important de noter que l’embauche de salariés étrangers représente des défis, tels que la conformité aux lois sur l’immigration, la gestion des différences culturelles et linguistiques et la garantie que les employés ont les autorisations de travail appropriées. Il est donc essentiel de suivre les procédures et de mettre en place une culture de diversité et d’inclusion pour favoriser l’intégration harmonieuse des travailleurs étrangers dans l’entreprise.
Procédure concrète
L’embauche de travailleurs étrangers en France peut être un processus complexe.
C’est encore une fois au cas par cas, selon la nationalité et le statut de la personne et attention aux « métiers en tension ».
Il existe un document qui détaille tout sur tout (autorisation de travail, qui doit en avoir, qui n’en n’a pas besoin, les types de visas qui autorisent le travail etc.) : https://www.justice.fr/printpdf/fiche/recrutement-travailleur-etranger-non-europeen
Avant d’embaucher un travailleur étranger, il faut s’assurer qu’il a le droit de travailler. Les ressortissants de l’Union européenne n’ont généralement pas besoin d’autorisation de travail. L’autorisation de travail peut être délivrée sous différentes formes, notamment un permis de travail ou une carte de séjour temporaire mentionnant le droit de travailler. Cette copie devrait inclure des informations sur la date de délivrance, la validité et les conditions de travail autorisées.
L’employeur doit vérifier le titre qui autorise l’étranger à travailler en France auprès de
la préfecture du lieu d’embauche au moins 2 jours ouvrables avant la date effective d’embauche. Si l’étranger est inscrit sur la liste des demandeurs d’emploi de Pôle emploi, l’employeur n’a pas de vérification à effectuer.
En pratique, l’employeur doit envoyer un mail avec en pièce jointe la copie (scan) du titre valant autorisation de travail. À la demande du préfet, il peut être exigé la production par l’étranger du document original. Le préfet notifie sa réponse à l’employeur dans un délai de 2 jours ouvrables à partir de la réception de la demande. Sans réponse dans ce délai, l’obligation de l’employeur de s’assurer de l’existence de l’autorisation de travail est considérée accomplie.
Dans le cas où la personne n’aurait pas d’autorisation à travailler en France, il est possible de demander une autorisation grâce à la promesse d’embauche ou au contrat de travail proposé au candidat, ce qui pourra aider à l’obtention si les autres conditions sont également remplies.
Attention, une taxe peut également être due quand l’entreprise accueille des employés étrangers avec autorisation de travail.
Sources utiles à ce sujet :