L'Hebdo CHR

Interview agent de traitement des nuisibles

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Société de dératisation

Interview d’un agent de traitement des nuisibles

Aujourd’hui, OAFormation part à la rencontre de Roland, dirigeant du centre technique antiparasitaire dans la région lyonnaise.

A travers cet interview, Roland nous rapporte l’importance de faire appel à une société de dératisation. Aussi, il nous en apprend plus sur son métier. Et nous donnes des précieux conseils pour éviter les nuisibles !

Bonjour Roland, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Oui, alors je fais de la dératisation et de la désinsectisation dans les métiers de bouche depuis bientôt 10 ans. Je me suis formé par des organismes de formations. Mais j’ai réellement appris ce métier sur le terrain.

Bien évidemment, je ne suis pas devenu dératiseur comme ça. En effet, on vient dans ce métier un peu par hasard parce qu’il n’y a pas d’écoles.  A la base, je suis pâtissier de formation, j’ai arrêté ce métier en 2008. Par la suite j’ai créé le centre technique antiparasitaire, sous-traitant du Laboratoire d’Hygiène Lyonnais, il y a 8 ans.

En quoi consiste ton métier exactement ?

Tout d’abord, c’est beaucoup d’observation. En effet, c’est une étape essentielle et nécessaire avant de passer au traitement. J’ai aussi besoin d’informations apportées par le client pour identifier le type de nuisibles et ensuite c’est beaucoup d’observations internes.

Ces étapes sont importantes car chaque nuisible à ses caractéristiques et nécessite un traitement spécifique à chacun.

Peux-tu me donner un exemple concret de la procédure que tu suis ?

Bien sûr. Et bien, par exemple, s’il y a un problème récurrent de rats chez un client, nous allons vraiment regarder dans les caves etc. voir s’il y a des ouvertures sous les égouts, puisque c’est de là que viennent les rats. Dans ce cas, nous les fermons si c’est possible. Et seulement après nous effectuons le traitement. Nous voulons réellement éradiquer le problème à la racine si je puis-je dire.

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Maintenant pour les souris, nous avons différents types de produits anticoagulants. Et il est essentiel de mettre les doses nécessaires pour avoir un taux de mortalité supérieure au taux de naissance.

Pour ce faire, il faut essayer d’évaluer la population de rats ou de souris. Nous avons des indications pour cela, par exemple si l’on voit des traces de rongeurs, ça signifie qu’il y a une population importante. Donc là, il faut compter 4 à 6 passages dans l’année pour éradiquer les nuisibles.

Quels autres nuisibles traites-tu ?

Je traite aussi les blattes. D’abord, faisons un point sur la différence entre blatte et cafard. Le cafard est le mot générique pour dire toutes les sortes de blattes qui existent.

Les blattes les plus connues ici sont:

  • la blatte germanique : la plus intrusive dans un établissement. Elle va se développer très rapidement car c’est 20 à 40 bébés à chaque fois. C’est aussi beaucoup d’observation et un travail minutieux si on veut vraiment éradiquer le problème. Pour ce faire, il faut connaitre leur système. Nous savons qu’elle aime la chaleur, elle adore l’humidité et n’aime pas la lumière. De ce fait, nous savons où les trouver. Nous allons donc regarder centimètre carré par centimètre carré, pour mettre le gel. Ce dernier est le produit le plus puissant pour ce type de blatte. La première année ce traitement mérite 4 passages. Le gel tient entre deux et trois mois, ce qui justifie le nombre de passage.
  • la blatte orientale. Elle est noire et vient très souvent des égouts. Lorsque l’établissement  est bien traité l’hiver, il n’y en a pas. Mais dès qu’arrivent les chaleurs, dès le printemps, elle apparait. En effet, elle aime l’humidité, la chaleur, la moisissure. La blatte se développe plus rapidement dans des endroits sales que dans des endroits propres. Lorsque l’établissement a beaucoup de blattes orientales, c’est intéressant de les traiter par fumigation car ça les fait bien sortir. De plus, elle est moins invasive que la blatte germanique.  Cependant, la blatte orientale adore les boulangeries parce qu’elle raffole des produits céréaliers.
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Peux-tu nous raconter une journée type ?

Nous travaillons en fonction des clients, et des urgences que nous avons à traiter. Les clients me téléphonent, s’ils ont une urgence nous y allons. Nous tenons à rester réactif. C’est d’ailleurs l’un de nos gages de qualité. Ensuite, concernant les clients sous contrats, nous les appelons et nous planifions ensemble le rendez-vous. Dans ce cas de rendez-vous, c’est voir l’état des appâts, savoir s’ils ont été consommés. Et surtout nous donnons des informations concrètes aux clients comme les constats qui ont été fait comme l’avancée du traitement.

Quelle est l’importance de faire appel à tes services ?

Normalement, c’est une obligation de faire de la prévention pour protéger les denrées alimentaires. Cela permet de traiter le problème plus rapidement que s’il n’y avait aucune prévention.

Quels conseils donnerais-tu à tes clients ?

Et bien, le conseil le plus important que je pourrais donner pour éviter les problème de rongeurs ou de blattes est d’avoir une hygiène assez rigoureuse. Mais aussi de protéger ses denrées alimentaires. Comme je l’ai déjà mentionné, les blattes se nourrissent de moisissures.

Aussi, je conseille aux restaurateurs d’éviter de mettre des meubles avec des pieds où l’on ne peut pas nettoyer en-dessous, car il y a toujours de l’eau qui peut stagner, où la graisse peut s’incorporer et cela entraîne des moisissures.

Il suffit de prendre un temps pour nettoyer, pour ranger le soir en finissant le service. Et le matin, c’est toujours plus agréable en plus d’arriver dans un espace de travail tout propre. C’est une bonne habitude à prendre.

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Nous pouvons donc retenir, en quelques phrases qu’il est essentiel de faire une prévention contre les nuisibles pour prendre en charge le problème tôt et donc éviter une propagation. Aussi, il est nécessaire d’avoir une bonne hygiène c’est-à-dire de bien nettoyer la cuisine de l’établissement tous les jours pour éviter les problèmes de blattes qui adorent la moisissure.

Si vous avez des problèmes de nuisibles, n’hésitez pas à le contacter.

A bientôt, pour un nouvel interview pleins de conseils !

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