Créer son restaurant, c’est aussi choisir la bonne structure pour bien démarrer. Voici les options clés.
Ouvrir un restaurant : une aventure gourmande… et juridique
Lancer son propre établissement, c’est bien plus que trouver une bonne recette. Avant même de servir le premier client, il faut choisir un statut juridique. Et ce choix a des impacts concrets : fiscalité, charges sociales, responsabilité personnelle, possibilités d’évolution, etc.
Pas de panique : on vous explique les principales options pour faire un choix éclairé.
Micro-entreprise : simple, mais risqué pour un restaurant
Ce que ça permet :
Créer rapidement, sans capital social
Comptabilité ultra simplifiée
Idéal si vous débutez avec une petite activité de traiteur ou food truck
Mais attention :
TVA non récupérable (gênant pour l’achat de matériel pro)
Aucune déduction des charges réelles
Limite de chiffre d’affaires (188 700 € en 2025)
Notre conseil : à réserver aux projets très légers, sans salarié ni investissements lourds.
EI, EURL, SASU : des formes plus solides pour s’installer durablement
L’entreprise individuelle (EI) : plus protectrice depuis 2022
Responsabilité limitée au patrimoine pro
Fiscalité au choix (IR ou IS)
Création rapide, sans capital
Pas d’associés possibles
Plus difficile à transmettre ou faire évoluer
L’EURL : simple, sécurisante, mais avec moins de souplesse
Faibles cotisations sociales (régime TNS)
IS par défaut, IR possible
Cadre juridique rassurant
Moins de protection sociale
Statuts plus rigides
La SASU : la star des créateurs ambitieux
Dirigeant assimilé salarié (meilleure protection)
Aucune cotisation sociale si vous ne vous rémunérez pas
Facilité d’évolution (passer en SAS, accueillir des associés)
Charges sociales plus élevées si vous vous payez
Rédaction des statuts à soigner
SASU ou EURL ? Cela dépend de vos priorités :
Protection sociale et image pro ? SASU
Moins de charges au démarrage ? EURL
SARL et SAS : pour les projets à plusieurs
Si vous vous lancez avec un ou plusieurs associés, deux structures principales s’offrent à vous.
La SARL : idéale en famille ou entre amis
Cadre connu et stable
Possibilité de moduler le régime social du gérant selon sa part
Moins de souplesse pour faire entrer de nouveaux associés
Statuts plus rigides
La SAS : flexibilité maximale pour les ambitieux
Statuts sur-mesure
Parfaite pour lever des fonds, franchiser, se développer vite
Tous les dirigeants sont assimilés salariés
Plus complexe à gérer sans accompagnement
Comment choisir ? Quelques repères concrets
Situation | Statut recommandé |
---|---|
Premier resto solo, petits revenus | EURL ou SASU |
Projet avec associés | SARL (relation de confiance) ou SAS (flexibilité) |
Ambition de développement (multi-sites, franchise) | SAS |
Activité ponctuelle ou secondaire | Micro-entreprise |
Ce que vous devez anticiper (et que l’on oublie souvent)
Capital social : même si 1 € suffit légalement, un capital de 5 000 à 10 000 € inspire confiance.
Obligations comptables : plus vous montez en gamme, plus la gestion est lourde (mais aussi plus sécurisée).
Licences, hygiène, TVA, URSSAF… : mieux vaut être bien accompagné dès le départ.
En résumé : statut juridique = fondation de votre projet
Choisir le bon statut, c’est poser les bases d’un projet solide, crédible et pérenne. Cette étape mérite réflexion, et surtout un accompagnement personnalisé. Un expert-comptable qui connaît le secteur de la restauration peut faire toute la différence.
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