Reprendre un restaurant, c’est un peu comme adopter un chien adulte : il a déjà ses habitudes, ses caprices, et ses fans inconditionnels du quartier. Tu arrives plein d’idées… mais aussi avec 19 000 doutes par minute.
Heureusement, on est là pour te donner des réponses simples, fiables, et avec le sourire. Voici 19 questions que tu t’es sûrement posées (ou que tu vas te poser très bientôt)… et ce que tu dois vraiment savoir pour prendre les bonnes décisions !
1. Est-ce que je garde le nom du resto… ou je change tout ?
Réponse : Ça dépend des clients, pas de toi.
Si le resto a une clientèle fidèle et locale, changer le nom peut les perturber. Si l’image est ringarde, datée, ou associée à une mauvaise réputation… hop, rebranding ! Mais pense à prévenir gentiment les habitués avec un message du type : « Nouveau nom, même amour du bon. »
2. Je suis obligé de garder les anciens plats « phare » ?
Réponse : Non, mais fais-le intelligemment.
Tu peux moderniser la carte, mais ne supprime pas d’un coup le « steak sauce Roquefort » si c’est le best-seller du quartier. Garde-le un temps ou propose une version revisitée. C’est une transition, pas une révolution.
3. Est-ce que je peux virer la déco moche direct ?
Réponse : Oui. Avec modération.
Le carrelage saumon et les fausses plantes en plastique ? Allez hop. Mais attention : la déco, c’est subjectif. Fais d’abord un sondage discret auprès de quelques clients réguliers. Et pense budget. Tout n’est pas à refaire le premier mois.
4. Je dois vraiment garder le même personnel ?
Réponse : Non, mais tu dois d’abord observer.
Ne vire personne sur un pressentiment. Observe, discute, et surtout écoute ce qu’en pensent les clients ET les membres de l’équipe. Tu repéreras vite les piliers… et les boulets.
5. C’est normal de ne pas tout comprendre à la compta ?
Réponse : Totalement. Mais apprends vite.
La TVA sur place, à emporter, les tickets restos, la marge brute… si tout ça t’endort, c’est normal. Mais tu dois t’y mettre rapidement ou déléguer à quelqu’un de compétent. Une mauvaise compta, c’est un resto qui coule avec le sourire.
6. Est-ce que je peux augmenter les prix dès le début ?
Réponse : Avec doigté.
Si les tarifs sont sous-évalués, tu peux les ajuster progressivement. Ajoute de la valeur perçue : meilleure présentation, accueil plus pro, carte revisitée. Le client accepte mieux une hausse s’il sent qu’il en a pour son argent.
7. Je peux dire non à un client… sans le perdre ?
Réponse : Oui. Si tu restes pro.
Un client malpoli, exigeant ou de mauvaise foi ? Tu peux poser des limites avec courtoisie et assurance. Tu n’es pas son larbin. Ton ton fait tout : ferme mais souriant, toujours.
8. Et si je ne suis pas du tout du matin ?
Réponse : Ouvre un resto du soir.
Si tu reprends un établissement avec des services midi ET matin… revois le concept. Tu n’es pas obligé de tout garder. Le business model doit s’adapter à ton rythme de vie, sinon tu tiendras 6 mois.
9. Je peux poster sur Instagram même si j’ai 0 follower ?
Réponse : Tu dois.
Les réseaux ne servent pas qu’aux influenceurs. Une belle photo de plat + ton ton naturel = du lien avec ta clientèle. Et même 15 vues aujourd’hui, c’est 15 raisons de revenir demain.
10. Faut-il répondre aux avis Google ?
Réponse : Absolument. Même les rageux.
Remercie les positifs, réponds aux critiques avec humour et calme. Montre que tu es pro, humain et pas rancunier. Et surtout : ne te justifie pas à outrance.
11. Je peux manger autre chose que mes plats ?
Réponse : Bien sûr. Et heureusement.
Tu cuisines du bœuf bourguignon, mais tu rêves d’un tacos en sortant du service ? Tu as le droit ! Mais évite de le dire devant les clients
12. Dois-je avoir réponse à tout côté allergies et régimes ?
Réponse : Non, mais tu dois anticiper.
Prévois une fiche claire : « plats sans gluten », « végétariens », « allergènes ». Et si tu ne sais pas, dis-le. L’honnêteté vaut plus que la prise de risque.
13. Je dois faire une pause dans la journée ?
Réponse : Oui, même courte.
Tu n’es pas une machine. Une vraie pause (sans téléphone ni clients) fait des miracles. Respire, bois de l’eau, mange. Même 10 minutes.
14. C’est grave si je délègue beaucoup ?
Réponse : Non. C’est même intelligent.
Un bon patron ne fait pas tout, il fait en sorte que tout fonctionne. Délègue le ménage, la compta, ou le service… et concentre-toi sur ce qui compte : la vision, la qualité, et le lien client.
15. Je suis censé avoir un permis ou une formation ?
Réponse : OUI. Et c’est la loi.
Permis d’exploitation, HACCP, déclaration à la DDPP… tu dois être carré dès le départ. Bonne nouvelle : on peut t’aider à tout faire rapidement [Lien vers ta formation si tu veux]).
16. Peut-on faire du chiffre sans faire des pizzas ou des burgers ?
Réponse : Oui. Mais c’est plus dur.
Propose un concept clair, une identité forte, et une carte cohérente. L’originalité marche… si elle est bien expliquée et assumée. La pizza reste une valeur sûre, mais tu n’es pas obligé de t’y plier.
17. J’ai pas besoin d’un logiciel de caisse au début, si ?
Réponse : Si. Et un bon.
Même petit, ton resto doit être structuré. Une caisse qui suit les ventes, les stocks et les tickets = un outil précieux. Et la loi te l’impose (norme NF525).
18. C’est possible d’avoir une vie perso ?
Réponse : Oui, mais avec des limites claires.
Des horaires cadrés, un jour de repos non négociable, une bonne équipe… Tu n’es pas esclave de ton projet. Tu es son capitaine. À toi d’imposer le rythme.
19. Je vais y arriver ?
Réponse : Oui. Avec de la méthode, du cœur… et un peu de folie.
Reprendre un resto, c’est intense. Mais tu n’es pas seul. Tu peux apprendre, tester, faire des erreurs, t’adapter. Et surtout : tu peux y prendre du plaisir.
Pour finir
Reprendre un resto, c’est une aventure. Avec ses joies, ses galères, ses frites trop cuites et ses clients qui te remercient sincèrement.
Fais les choses à ta manière, en restant pro, humain et malin.
Tu veux te lancer avec de vrais outils et des conseils concrets ?
On t’accompagne.